Notre traversée de la Turquie à vélo touche à sa fin : nous nous apprêtons à laisser derrière nous un pays magnifique et très attachant, des habitants chaleureux, souriants, toujours prêt à aider, une cuisine savoureuse et des paysages exceptionnels.
Nous avons décidé de mettre cap sur la mer noire et de longer la côte pour rejoindre la Géorgie. Durant nos deux dernières semaines à pédaler en Turquie nous avons dû franchir plusieurs cols, à environ 2000m d’altitude. Des montées parfois longues mais progressives et pas trop raides avec souvent un vent de face à vous rendre fou !
Nous avons été formidablement bien accueilli chez des gens toujours plus généreux et sympathiques. Toujours encouragés sur notre route au son des klaxons qui nous disent bonjour, bravo ou bon courage !
Nous avons également croisé Loïc et Camille, un couple de français à vélo depuis deux ans et sur le chemin retour. Tandis que nous discutions avec eux, Ihsan, notre hôte de Sivas que nous avions quitté 3 jours auparavant, descendit d’une voiture et nous sauta dans les bras. Il se rendait en stop dans la même ville que nous pour le week-end et ça lui tenait à cœur de nous retrouver sur le trajet et de nous revoir !
A Erzincan, nous avons retrouvé Alex et Rémi, qui avaient emprunté un itinéraire différent du notre. Nous avons passé une excellente soirée avec eux et avec Ibrahim, leur hôte, puis nous avons pédalé ensemble, en alternant avec les nombreuses parties de cartes et les moments de bonnes rigolades !
Un soir, après une journée pluvieuse, l’herbe était mouillée et le sol plein de flac d’eau, nous n’avions pas très envie de poser la tente dehors. Au milieu d’un petit village, nous avons demandé à un vieil unijambiste en fauteuil électrique et aux enfants de l’internat si il y avait une pièce où nous pouvions dormir cette nuit. Nous avons même demandé à la mosquée, mais personne ne semblait avoir de solution pour nous. Grâce à la persévérance de Rémi, un des professeurs du village fini par arriver et par nous emmener dans un logement vide au dernier étage de son immeuble où nous avons pu passer la nuit au sec. Nous étions aux anges ! Le soir, les jeunes nous ont invité à boire le thé en bas de l’immeuble.
Sur la côte turque de Trabzon à Rize et jusqu’à la frontière géorgienne, nous avons traversé tunnels sur tunnels, la route était très fréquentée, il y avait beaucoup de camions et beaucoup de zone de travaux. L’itinéraire était loin d’être un plaisir et est devenu même un peu stressant. Le littoral est rendu inaccessible par des gros blocs de pierres et est bordé par l’autoroute que nous avons emprunté. En gros la plage on oublie. De plus, la région est pluvieuse et nuageuse quasiment toute l’année, ce qui rend les habitants du coin fort peu aimables (surtout a Trabzon). Les collines sont entièrement vertes et couvertes de végétation : c’est là qu’est cultivé le fameux thé de Turquie consommé en très (très) grande quantité dans tous le pays.
Nous avons profité de ces derniers instants en Turquie pour déguster les délicieux plats et desserts traditionnels que nous avons beaucoup apprécié tel que la pidé (pizza turque), le künéfé (dessert très sucré) où le Sutlaç (riz au lait turque).
Nous avons décidé de vite rejoindre Batumi, la ville géorgienne juste après la frontière turque, le Las Vegas de la Géorgie comme on l’appelle à cause de ses nombreux casinos et ses grands buildings. Nous avons pédalé toute la journée les 130 km qui nous séparaient de Batumi et nous sommes arrivés le soir épuisés dans notre chambre d’hôtel (9€ la nuit la chambre double).
Nous sommes passés dans un autre monde, une autre religion, une autre culture où les choses semblent un peu plus décontractées : les gens étaient en maillot de bain sur la plage juste à la sortie de la frontière (alors qu’il n’y avait pas de plage côté turque).
Nous avons traversé la frontière pleins de beaux souvenirs en tête d’un pays riche de part sa diversité, ses traditions, son histoire et son peuple unique !
Il y a encore de la neige. Vous n’avez pas dû avoir chaud. On s’est eu ce matin au téléphone. Mon poignet va déjà un peu mieux qu’hier. J’ai déjà un peu moins mal. J’ai vu la vidéo sur Instagram, J’espère que ce n’est pas trop fort ce qu’ils te donnent à boire. Visiblement ça à l’air de bien les amuser. Bonne route. A bientôt. Maman
Salut,Hani te passe le bonjour comme nous tous Hani j’espère que tu passes de bons moments nous aujourd’hui il fait chaud et a trop de Grève à Paris et des manifestations profiter de votre aventure au maximum et pour nous c’est le ramadan qui avance doucement à bientôt
Bonjour,
Je viens de tomber par hasard (et avec plaisir !) sur votre blog, et woaw, je tiens à vous dire que c’est formidable ce que vous faites ! Continuez à savourer votre périple aussi pleinement (et à nous faire rêver aussi !)
Bon courage pour la suite !