Dimanche 3 juin 2018, nous sommes entrés en Azerbaïdjan, un pays que nous avons traversé à vélo d’Ouest en Est. Visa imprimé en poche, nous avons passé la frontière entre la Géorgie et l’Azerbaïdjan en attendant une trentaine de minutes.
Après seulement quelques coups de pédales, à environ 5km après la frontière, nous avons rencontré d’autres cyclo-voyageurs : Elis et Lukas, un couple d’allemand (follow-the-sunrise.webs.com), accompagné d’Adam, un anglais (adamtsultan.com), tous trois en route vers l’Australie. Ils ont posé campement dans l’herbe près d’une rivière, mais pris de court par la forte pluie qui ne s’est pas arrêtée pendant 2 jours, ils sont restés bloquer et encercler par l’eau qui avait monté. Ils ont repris la route avec nous car nous allions dans la même direction.
Puis après une longue montée, nous sommes arrivés dans la ville de Saki où nous avons pris une chambre dans une Guesthouse afin de pouvoir faire le fameux « formulaire d’enregistrement » dont nous avait parlé Elis. Le soir nous avons diné tous ensemble en terrasse d’un restaurant et savourer les délicieux plats traditionnels d’Azerbaïdjan.
Le pays nous a semblé plus développé et plus riche que son voisin la Géorgie : ici les maisons ont meilleures allures, les champs ont des clôtures et les routes sont en bon état. Nous avons également vu pour la première fois des buffles en plein bain de boue.
Le pays est laïc et la religion principale est l’islam. Exactement comme en Turquie. Toutefois nous avons dû voir trois mosquées à tout casser, très peu de femmes voilées et bien plus de femmes en jupe. En plein mois de Ramadan les gens sont assis en terrasse à boire du thé ou de la bière. Nous avons aussi remarqué que, comme dans les autres pays musulmans que nous avons traversé, il y a de nombreux panneaux publicitaires avec la photo du président.
Ici encore les gens ont été adorables, on ne compte plus les services rendus spontanément, les thés offerts, les repas ou hébergements. Seulement, chose très curieuse, ils ont la fâcheuse habitude de se planter juste devant vous, genre à 1m, et de vous dévisager. Au supermarché, il n’est pas rare d’avoir une employée qui vous suit dans les rayons, ce qui à le don de vous mettre mal à l’aise.
Il ne faut jamais s’arrêter trop longtemps dehors, sinon vous vous retrouvez très vite avec un groupe d’Azéri attrouper autour de vous qui vous regarde, vous parle dans leur langue ou en russe (ici tout le monde parle Russe). Les gens sont en effet très curieux, ils demandent toujours d’où l’on vient et très vite ils demandent combien coûte notre matériel, combien coûte notre voyage ? La question de l’argent les intrigue tout particulièrement.
Mercredi 6 juin, nous avons repris la route à deux, les autres étant reparti la veille. Nous les avons retrouvé à Baku, la capitale, quelques jours plus tard. La route du nord du pays jusqu’à Baku offre des paysages ravissants, nous sommes passés des plaines et forêts verdoyantes au désert aride et ocre. Nous avons pédalé sous un soleil de plomb (températures autour de 30°), gravit une montagne, subit la pluie toute une matinée puis traversé une zone totalement désertique.
A Baku, Arthur en a profité pour réparer (une fois de plus !) son vélo, cette fois-ci c’est le câble de vitesse qui avait lâché. Le jeune employé du magasin de vélo n’a même pas voulu nous faire payer ! Avec toute cette gentillesse et cette générosité on se dit qu’il y a des gens qui n’ont pas grand chose et qui vous donnent la moitié de pas grand chose, sans rien demander en retour.
A Baku, le contraste entre la capitale et le reste du pays a été saisissant. Les gens sont chics, il n’y a que de belles voitures tandis que partout ailleurs tout le monde roule dans de vieilles Lada. Les puits de pétrole qui foisonnent dans la région ont visiblement permis à la ville de bien s’enrichir, richesse assez mal répartie cependant.
Nous avons retrouvé Elis, Lukas et Adam, dîné ensemble puis nous leur avons dit au revoir, eux partant pour le Kazakhstan. Bonne route les amis !
De notre côté, nous avons dû rester dix jours à Baku pour faire notre visa iranien. Nous avons alors eu beaucoup de chance de tomber sur Emre, que nous avons contacté sur couchsurfing. Il est parti une semaine en Turquie voir sa famille et nous a laissé les clés de son grand et confortable appartement près du centre-ville.
Lundi 18 juin, nous avons enfin récupéré notre visa pour l’Iran qui nous donne droit à un mois dans le pays. Nous avons pris la route du sud en direction de la frontière iranienne, une route plate sans dénivelé, mais avec beaucoup de vent, un front de mer pas vraiment accessible et très industrialisé.
Plusieurs fois le soir quand nous avons voulu poser la tente, les gens nous ont répondu qu’il y avait beaucoup de serpents et c’est comme cela que nous avons été invités à dormir dans des salles de restaurant ou de station service.
Le soir sur une plage où nous cherchions où poser la tente à l’abri du vent, un homme est tout de suite venu vers nous et nous a donné les clés de sa cabane pour que nous y passions la nuit.
Nous avons été voir les volcans de boue, puis passé une journée dans le parc national de Shirvan (2 manat l’entrée par personne soit 1€), une vaste zone de 54 000 hectares totalement préservée où nous avons pu admirer les nombreuses gazelles et les oiseaux migrateurs rares. Nous y avons passé une super journée pour l’anniversaire d’Arthur, suivie d’un typique restaurant azéri en plein air au bord d’une rivière. Nous y avons même passé la nuit. Le patron nous a ouvert une de ses grandes salles pour nous installer.
La route est ensuite devenue un peu désagréable : très fréquentée, cabossée, pas très large, le vent de plus en plus fort de face et une température entre 30 et 35°C tous les jours.
Vendredi 22 juin, nous avons enfin trouvé une plage digne de ce nom, aux abords de la ville de Lankaran. Un moment de détente bien mérité, à nager dans la mer Caspienne et à siroter du thé sur un transat au bord de l’eau ! Le soir le patron nous a laissé camper sur sa plage et offert de nombreux thés.
Nous nous apprêtons à quitter l’Azerbaïdjan aujourd’hui lundi 25 juin, avec pleins de bons souvenirs d’un pays étonnant où les gens sont vraiment cools ! Prochaine étape : l’Iran ! Restez connectés et n’hésitez pas à liker notre page Facebook ou à nous suivre sur Instagram.
A bientôt !
On reste connecté, on vous suit de près. Bon séjour en Iran. Je pense que vous n’allez pas être déçu. Ça doit être très beau. On attends de voir vos photos. A très bientôt. Maman