Nous voici en Géorgie, ancienne république soviétique, située dans la région du Caucase, à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie.
Dés les premiers coups de pédale après la frontière turque, nous avons aperçu une église, la plage, des enfants en maillots de bain qui couraient pieds nus sur la route, des gens dans l’eau. Ça a été comme un sentiment de liberté retrouvée ! Par contre, nous nous sommes vite aperçus que la conduite était plus que sportive : chacun conduit selon ses propres règles, c’est-à-dire n’importe comment, et nous avons dû être plus que prudent sur la route ! De plus les géorgiens sont grands amateurs de vin et de chacha, un alcool local plutôt costaud.
Nous sommes arrivés mercredi 9 mai 2018 à Batumi, le Las Vegas du Caucase, qui doit son surnom à ses nombreux casinos et son centre-ville moderne dominé par de hauts buildings. L’extérieur du centre-ville par contre est tout l’opposé : immeubles soviétiques en ruines et petites maisons vétustes.
Mais la Géorgie c’est aussi le pays de la très bonne bouffe pour pas chère : les fruits, les légumes, le fromage, le miel et autres produits que l’on a pu acheter sur le bord de la route pour trois fois rien, nous ont invité à redécouvrir le vrai goût des aliments naturels produits localement. Côté cuisine, nous n’avons pas pu passer à côté du fameux Khachapouri, un pain épais en forme de bateau avec de la crème, du fromage et un œuf coulant au milieu. Très léger à digérer ! Mais aussi des Khinkali, grosses ravioles à la forme particulière fourrées à la viande. Le seul petit hic, c’est qu’ici ils ont souvent la main lourde voir très lourde sur le sel.
À Batumi, malgré le temps assez pluvieux que nous avons eu, nous avons apprécié avec nos amis Alex et Rémi, la balade le long de la plage, les parties de ping-pong à notre guesthouse et les nombreuses crêpes que nous a cuisiné Arthur. Les géorgiens ne sont pas souriant au premier abord, mais il ne faut guère s’en formaliser, tant on comprend vite à quel point ils sont sympathiques et hospitaliers. En effet, à peine trois jours dans le pays, des géorgiens nous ont invité à leur table et nous ont emmené avec eux (et leur fils de 11 ans) passer le reste de la soirée dans un karaoké. Après la ville de Batumi, nous avons fait un petit détour dans la vallée d’Adjarie jusqu’au village de Keda.
Nous avons ensuite remonté la route du bord de mer, longeant cette partie agréable du littoral de la mer noire, sous un soleil éclatant.
Le deuxième soir, nous avons trouvé un bivouac idéal sous de grands pins face à la mer et face au coucher de soleil. Cependant Chota et ses amis, assis dans l’herbe à boire l’apéro, nous ont invité tout de suite à se joindre à eux. Au bout de 5 minutes, Chota nous a fait comprendre que nous dormirions chez lui ce soir. Tout au long de la soirée, on nous a servi boisson et nourriture en abondance. Nous n’avions pas le temps de finir nos verres et nos assiettes qu’ils étaient aussitôt remplis à nouveau. Nous avons été très touché par cette immense générosité et hospitalité. Et malgré la barrière de la langue, avec beaucoup de gestes et de sourires on a pu faire de grandes discussions. Nous avons passé une super soirée immergés au cœur de la campagne et de la culture géorgienne, avec Chota, son ami, son père et son voisin.
En Géorgie, pendant le repas, il y a celui que l’on appelle le Tamada : c’est le chef d’orchestre du repas. Il lève son verre et porte un toast à la santé de tout et n’importe quoi. Mais ce soir la, surtout a la santé du frère de Chota, tombé sous une rafale de balle a Saint-Pétersbourg il y a quelques années. Une fois le toast fini, tout le monde boit son verre cul-sec. Et ça se répète cinq, dix, vingt fois. Ce soir-là, c’est l’ami de Chota qui a fait office de Tamada. Puis quand le Tamada a dit stop, le repas s’est terminé et nous avons tous pu aller dormir. Réveillés à 6h du matin, nous avons été invités à prendre le petit-déjeuner en face chez le voisin, avec sur la table des frites et du poisson pour notre plus grand bonheur. Pour le père de Chota et le voisin, ça a été chacha avant même le café, 75cl en 30m. Du jamais vu. Les bretons peuvent aller se rhabiller.
Nous avons quitté nos formidables hôtes, direction la ville de Poti en faisant une petite pause pêche au lac de Paliastomi.
Nous avons ensuite pris la direction de la ville de Koutaïssi, deuxième ville la plus importante du pays après la capitale. Une ville assez sympathique avec un petit centre historique. Nous y avons passé le week-end histoire de se reposer un peu.
Nous voila ensuite en route pour Tbilissi, la capitale. La route a été vraiment sympa et ensoleillée. Nous avons pédalé le long d’une très belle vallée et avons campé au bord d’une rivière avec nos amis les chiens qui ont veillé sur nous jusqu’au petit matin.
15km avant la ville de Gori, ville natale de Staline, une pluie battante s’est abattue sur nous et nous n’avions aucun abri à l’horizon. C’est tout trempés que nous sommes arrivés chez Hasan, notre hôte turque. Grâce à lui nous avons pu manger un bon repas et sécher toutes nos affaires. Nous avons passé deux nuits à Gori et visité le musée de Staline.
De nouveau sur la route, nous avons fait une halte à Uplistsikhe, une des plus anciennes villes troglodytes du Caucase.
Alors que nous faisions une pause pour se faire un sandwich, assis devant une maison, une dame en est sortie et nous a invité à entrer boire le thé et à déguster de ses produits fait-maison. Nous sommes repartis avec quelques cadeaux de la maison, des bouteilles de jus de fruits et des pots de fruits confis qu’elle fait elle-même de son jardin.
Nous avons fini notre journée à Mtskheta, une petite ville historique (à 20 km avant Tbilissi, la capitale) et ancienne capitale du royaume d’Ibérie du IIIème au Vème siècle. Nous avons posé la tente sur le bord de la rivière Koura et avons été une fois de plus inviter à boire et à manger du poisson séché avec des jeunes qui étaient à côté.
Nous sommes arrivés à Tbilissi la capitale, jeudi 24 mai 2018, chez Alejandro notre hôte colombien et avons passé une semaine à visiter cette étonnante ville, à l’architecture contrastée et à la beauté toute particulière.
Coucou les jeunes, c’est mamie. Quelle belle aventure vous êtes en train de vivre que de belles rencontres. Je suis tellement fiere de vous. Vous nous avez bien fait rire avec le Tamada et le chacha. Chacun ses coutumes. C’est super de vivre en direct avec la population locale. En Iran ca sera encore autre chose. D’après ce qu’on entend c’est un pays magnifique. On attends de voir. Profitez bien de votre voyage. A très bientôt.
Maman
Hey tous le monde, vous nous avez fait rêver avec toute cette bonne nourriture miam😋. Chez nous aussi il pleut depuis quelques jours maintenant. Profitez bien de votre belle aventure. Et à très bientôt.
Papa.
Bonjour à vous.
Nous sommes Sonia et Mathieu, 2 cyclos nantais sur la route de la soie, partis pour environ 1 an de voyage à vélo.
Nous sommes partis début mars de Nantes sur l’Europe location 6 comme vous.
Nous sommes derrière vous, puisque nous allons visiter la Cappadoce semaine prochaine.
Nous avons une page FB: somathavelo
Nous aurions aimé échanger avec vous sur la Cappadoce (bonnes adresses, bon plans pour dormir ou pour manger) et aussi sur la route entre Kayseri et Si vas notamment. Comment est le dénivelé, et en combien de jours avez vous rallié Sivas?
Au fait pour combien de temps êtes vous partis?
Quelles sont vos prochaines étapes ?
Peut être aurons nous le plaisir de vous croiser à Nantes pour échanger sur nos expériences 😉
Sonia et Mathieu
Salut et bienvenue sur notre blog ! C’est super de voir que d’autres Nantais font le même chemin à vélo !
Nous pouvons échanger avec plaisir, vous pouvez aussi nous contacter sur Facebook : Vélo-Aventure, ou Instagram : johns.yasmine
Concernant la Cappadoce nous avons aimé :
Pour la route entre Kayseri et Sivas :
on a eu beaucoup de vent, de face. Mais la route est tranquille, pas trop de dénivelé, ça peut se faire en deux jours. On a mis 2 jours et demi parce qu’on est partis tard de chez notre hôte. De Kayseri à Sivas, nous avons été hébergés toutes les nuits chez des turques.
J’espère que ça pourra vous aider, n’hésitez pas à nous contacter ! On se retrouvera peut-être sur la route !
A+
Yasmine
Mec t’es vraimenr brave et aventurier
Je te soutiens et je t’en souhaite du courage
Force à toi
Jibril