97e jour -> 108e jour : la Crète

Après un grand tour du Péloponnèse, nous remontons vers Athènes, l’objectif de ce voyage ! Nous sommes donc presque arrivés à notre but et si près de la fin, nous nous sommes dit que ce serait triste de nous arrêter là, surtout que l’idée de rentrer en France en plein hiver ne nous attire pas mais alors pas du tout ! C’est décidé, nous allons descendre encore plus au sud pour avoir le meilleur climat possible. Nous allons donc en Crète, la plus grande île de Grèce avec ses 35 millions d’oliviers, ses plages, son hiver doux et ses milieux naturels diversifiés !

97ème jour, dimanche 26 novembre.

Nous quittons notre chambre à Nauplie pour nous rendre sur une plage juste à côté à seulement quelques kilomètres afin de passer une journée de plus dans le coin. Arrivée sur la plage, une caravane immatriculée 44 attire notre attention. Des nantais, ici ! Nous allons à leur rencontre et ils nous invitent à nous joindre à leur table. Katie et Christian, qui viennent d’un village près de Nantes, nous racontent leur voyage quand une deuxième caravane vient se garer près de nous. A notre grande surprise, Patrick, notre ami allemand auto-stoppeur que nous avions quitté deux jours plus tôt, descend de la caravane. Il est accompagné de Daniel, un jeune autrichien. Nous sommes ravis de le revoir. Ils se joignent à nous et nous passons une agréable soirée tous ensemble en dégustant le délicieux taboulé maison que Christian a préparé.

98ème jour, lundi 27 novembre, 65 km parcourus.

Au réveil, la petite pluie qui a commencé à tomber pendant la nuit ne s’est pas arrêtée. Christian et Katie nous invitent à prendre le petit-déjeuner dans leur caravane. Ils nous font déguster leurs fabuleuses confitures maisons.

Nous les quittons ravis d’avoir fait leur connaissance puis faisons une halte à la plage de Nauplie pour une petite baignade et une bonne douche, froide mais revigorante.

Quand la nuit commence à tomber nous sommes sur la route et en pleine montagne. Arthur veut absolument atteindre la côte pour poser la tente car à cette altitude il fait trop froid. En effet, les températures se sont bien rafraichit et l’idée de dormir dans la tente sous ce froid ne nous enchante guère. Nous continuons à rouler malgré la nuit mais le manque de lumière et quelques gouttes qui commencent à tomber nous obligent à nous arrêter dans un restaurant de bord de route. Nous demandons si nous pouvons poser notre tente derrière le restaurant. Le patron est d’accord. Nous dinons puis allons dormir. Le froid rendra la nuit bien difficile.

99ème jour, mardi 28 novembre, 92 km parcourus

Nous continuons à pédaler direction Le Pirée, le port d’Athènes où nous pourrons prendre le bateau pour aller en Crète. Sur le bord de la route, deux voyageuses à vélo de Suisse sont assises et mangent un sandwich. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas croisé d’autres cyclo-voyageurs. A cette période de l’année il faut dire qu’il y en a beaucoup moins. Nous pédalons un bout de chemin avec nos nouvelles amies de voyage, très sympathiques !

Le soir, à 21h, nous embarquons dans le ferry qui nous emmène en Crète, la plus grande île de Grèce. La traversée dure 9h, nous arrivons sur l’île à 6h du matin et nous nous rendons à Chania, 2^ème plus grande ville de l’île.

100^ème au 104^ème jour , mercredi 29 novembre à dimanche 3 décembre.

Nous passons prés d’une semaine à Chania pour nous reposer : au programme pêche et promenades dans cette ville très agréable et très jolie où nous louons une petite maison pas chère en plein centre-ville (20€ la nuit). La maison est sur 3 étages avec tout le confort nécessaire.

Arthur part seul visiter l’extrémité ouest de l’île pendant deux jours et deux nuits. Le temps est presque estival mis à part le vent puissant à cette extrémité de l’île. Ce vent rendra la première nuit difficile mais surmontable. Il en faut plus que ça pour décourager Arthur.

Arthur :

« la route de Balos est difficile mais ça vaut le détour. Je pars dans le lagon et je suis le seul à cette heure-ci. Je commence à pêcher puis quelques touristes arrivent dont un groupe de français de Narbonne, pas très bavards et assez froid à mon égard. Apparemment, certains français n’aiment pas rencontrer d’autres français. C’est pas grave, la pêche est bonne ce jour-là et le soir je me régale, de retour à mon bivouac sur la plage de Kissamos. »

105ème jour, lundi 4 décembre.

Nous partons de Chania tardivement vers 13h30 et arrivons à Kalyves, un petit village en bord de mer. Arthur parvient à pêcher deux gros poissons tout au bord (deux bars). Nous allumons donc un feu sur la plage pour les faire griller et posons notre tente à côté pour la nuit.

106ème au 108ème jour, mardi 5 à jeudi 7 décembre.

Nous pédalons le long de la côte nord de l’île en direction de la plus grande ville, Héraklion. Le temps se détériore : pluie, vent très fort et orage la nuit rendent le voyage à vélo difficile. Nous décidons de prendre un bus sur une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre Héraklion où nous sommes hébergés chez Kosmas, un jeune grecque bien sympathique et d’une très grande hospitalité.